Philippe Escande

Au Japon, plus qu’ailleurs dans le monde, le consensus, condition de l’harmonie de la société, est une vertu cardinale. Les conflits doivent être évités, résolus avant qu’ils éclatent et surtout ne pas être dévoilés en place publique. L’important est que chaque partie garde le « tatemae », la face. L’affaire Renault-Nissan est aux antipodes de cette philosophie. Les joutes sont continuelles et se tiennent dans l’arène médiatique mondiale, au vu et au su de tous. La belle harmonie de cette alliance unique en son genre est désormais brisée en une mosaïque d’affrontements, où tout le monde à tour de rôle perd la face.